
Développeur de plus de 40 ans, compétent et à jour, est-il possible ?
La passion pour le codage, celle pour la résolution des problèmes ou encore l’envie d’exercer dans un domaine bien rémunéré en comparaison à d’autres sont autant de facteurs qui amènent en général des tiers à choisir la carrière de développeur de logiciels. Passé cette étape, vient celle des questionnements en lien avec la longévité. En effet, de nombreux monstres parmi lesquels on compte le syndrome de l’imposteur ou encore l’épuisement professionnel se dressent sur le chemin et amènent certains à abandonner l’IT. Jayme Edwards condense 26 ans d’expérience en tant que développeur de logiciels en huit conseils pour ceux désireux de faire long feu dans la filière :
- Accepter le fait que vous ne saurez pas tout sur chaque projet et être à son aise avec cet état de choses permet d’éviter le syndrome de l’imposteur.
- Communiquer des concepts techniques complexes de manière à ce que tout le monde puisse les comprendre.
- Ajouter une période tampon à ses estimations et ne pas avoir peur de demander du temps pour faire des recherches avant de s’engager dans un projet.
- Se concentrer sur l'acquisition rapide de compétences et démontrer sa capacité à travailler à un niveau supérieur pour obtenir une promotion. Ne pas se contenter de courir après les titres.
- Ne pas se battre à chaque fois avec d’autres membres de l’équipe pour des styles ou des choix de codage. Se concentrer sur les problèmes architecturaux importants. En d’autres termes, choisir ses batailles.
- Tout au long de sa carrière, nouer des relations avec des personnes travaillant dans son domaine. Cela aidera à trouver de nouvelles opportunités.
- Si une entreprise vous considère comme quelqu'un qu’elle ne va utiliser que pour l’écriture de code, acceptez-le ou passez à autre chose. Ne luttez pas contre la culture de l'entreprise.
- Si vous voulez continuer à gagner beaucoup d'argent en tant que développeur, envisagez d'accéder à des postes de direction ou de gestion en vieillissant. Il peut être plus difficile de trouver des emplois de codage bien rémunérés en tant que développeur expérimenté.
Dans le domaine des technologies de l’information, la pression est quasi permanente lorsqu’il s’agit d’achever les projets dans des délais serrés, de respecter le cahier des charges du client, d’intégrer de nouvelles exigences non définies au départ, ce, tout en respectant les contraintes d’avant-projet. Ainsi, du fait de ces différentes pressions, de nombreux travailleurs de la filière perdent au fil des années le goût pour le travail, car ils n’arrivent plus à s’adapter aux variations et objectifs de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. S’ensuivent alors le manque de confiance en soi et le sentiment d’échec qui constituent des marqueurs du syndrome d’épuisement professionnel.
Après plus de 20 ans dans une carrière dans la Tech, il s'est reconverti dans le commerce au détail
Philip Su a commencé sa carrière en refusant un programme de doctorat de Stanford pour travailler chez Microsoft. Il y a passé 12 ans à travailler en tant que développeur et manager, puis a rejoint un Facebook pré-IPO en tant que directeur et responsable du site de Londres pendant huit ans, relevant directement du CTO de Facebook.
Il a été entrepreneur en résidence avec la société Madrona de Seattle VC, a enseigné un cours populaire à la division informatique de l'Université de Washington et a été fondateur et PDG d'un logiciel de santé mondial à but non lucratif financé par la Fondation Bill et Melinda Gates.
Mais après une carrière remarquable de 23 ans dans la technologie, Philip a rencontré des problèmes. Le stress de servir en tant que fondateur d'une institution à but non lucratif et la responsabilité d'employer des dizaines de personnes ont conduit à son épuisement professionnel. Il a essayé de prendre un congé et a passé 8 mois sans travailler, puis il a sombré dans la dépression.
Pour s'en sortir, il a pris un nouveau boulot, mais pas celui auquel on s'attend. Après une vie d'emplois technologiques "pépères", Philip est allé travailler dans un entrepôt Amazon en tant qu'associé à Ship Dock, se tenant debout et triant des conteneurs pendant 11 heures par jour pendant les six semaines les plus chargées de l'année, connues sous le nom de "Peak ”. L'expérience a été éprouvante physiquement, on lui a diagnostiqué une tendinite après avoir déplacé des centaines de cartons par jour, mais cela l'a sorti de sa dépression et l'a aidé à prendre du recul. Il a produit un podcast sur son expérience intitulé Peak Salvation.
73 % des développeurs ont été victimes d'épuisement professionnel, d'après le dernier rapport sur l'état de l'Écosystème des Développeurs en 2023
Le dernier rapport sur l’état de l’Ecosystème des Développeurs en 2023 est disponible depuis la fin du mois de novembre 2023. Il en ressort que 73 % des 26 000 répondants ont été victimes de burnout. Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout en anglais se manifeste par une fatigue profonde, un désinvestissement de l'activité professionnelle et un sentiment d'échec et d'incompétence au travail. Il résulte en général de ce que le travailleur n’arrive plus à gérer les différentes pressions sur le lieu de service et à faire face aux exigences de son employeur. Il convient donc de se poser la question de savoir comment l’éviter au moment où l’on s’apprête à attaquer une nouvelle année de travail.
Source : Video Jayme Edwards
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