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« Apprendre à programmer sera inutile à l'avenir », d'après le PDG de Nvidia
Selon lequel l'intelligence artificielle fera de tous des programmeurs au travers du langage naturel

Le , par Patrick Ruiz

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9  0 
L’intelligence artificielle menace-t-elle les postes de développeurs informatiques humains dans les années à venir ? Le chatbot ChatGPT d’OpenAI a par exemple réussi l’édition 2022 de l’examen d’informatique pour élèves du secondaire désireux d’obtenir des crédits universitaires US. C’est un accomplissement parmi d’autres à mettre sur le compte de cette technologie qui ravive le débat sur la possible disparition du métier de développeur du fait de sa montée en puissance. Le PDG de Nvidia va dans le même sens dans une récente sortie en signant : « Apprendre à programmer sera inutile à l’avenir. »

Et pour cause, la montée en puissance de l’intelligence artificielle fera de tous des programmeurs au travers du langage naturel. En d’autres termes, l’évolution technologique sera telle que chacun sera en mesure de donner des détails d’un projet informatique à un ordinateur qui se chargera de le boucler dans les moindres détails. Cette sortie s’inscrit en droite ligne avec une autre dans laquelle il déclare que que, d’ici 2029, les ordinateurs réussiront tous les tests auxquels un être humain peut se soumettre.

Une récente étude débouche sur la conclusion selon laquelle l’intelligence artificielle générative ne les remplacera pas de sitôt

Des chercheurs de l'université de Princeton ont développé un cadre d'évaluation basé sur près de 2300 problèmes courants de génie logiciel montés à partir de rapports de bogues et de feature requests soumis sur GitHub afin de tester la performance de divers modèles de grands langages (LLM).

Les chercheurs ont fourni à différents modèles de langage le problème à résoudre et le code du dépôt. Ils ont ensuite demandé au modèle de produire un correctif réalisable. Ce dernier a ensuite fait l’objet de tests pour s'assurer qu'il était correct. Mais le LLM n'a généré une solution efficace que dans 4 % des cas.


Leur modèle spécialement entraîné, SWE-Llama, n'a pu résoudre que les problèmes d'ingénierie les plus simples présentés sur GitHub, alors que les LLM classiques tels que Claude 2 d'Anthropic et GPT-4 d'OpenAI n'ont pu résoudre que 4,8 % et 1,7 % des problèmes, de façon respective.

Et l’équipe de recherche de conclure : « le génie logiciel n’est pas simple dans la pratique. La correction d'un bogue peut nécessiter de naviguer dans un grand référentiel, comprendre l'interaction entre des fonctions dans différents fichiers ou repérer une petite erreur dans du code alambiqué. Cela va bien au-delà des tâches de complétion de code. »

C’est la raison pour laquelle Linux Torvalds a tenu à se désolidariser de tout le battage médiatique autour de l’intelligence artificielle. Il la considère comme un outil au stade actuel de son évolution. Il suggère d’ailleurs la révision de code comme domaine d’application de l’intelligence artificielle. La capacité de l’intelligence artificielle à « deviner » l’intention du développeur lui sera utile pour obtenir du code fiable en un temps réduit. Une condition demeurera toutefois nécessaire : le développeur devra à son tour examiner ce que l’intelligence artificielle lui propose.

Certains intervenants sont néanmoins d’avis que les actuels modèles d’IA ne font qu’effleurer la surface du tableau futur de la filière du développement de logiciels et renforcent l’idée de la possible disparition du métier de développeur

« ChatGPT et autres GitHub Copilot donnent juste un aperçu introductif de ce que la filière informatique sera dans l’avenir », déclare le CEO de la startup IA Fixie AI.

« Les assistants de programmation tels que CoPilot ne font qu'effleurer la surface de ce que je décris. Il me semble tout à fait évident qu'à l'avenir, tous les programmes seront écrits par des intelligences artificielles, les humains étant relégués, au mieux, à un rôle de supervision. Quiconque doute de cette prédiction n'a qu'à regarder les progrès très rapides réalisés dans d'autres aspects de la génération de contenu par l'intelligence artificielle, comme la génération d'images. La différence de qualité et de complexité entre DALL-E v1 et DALL-E v2 - annoncée seulement 15 mois plus tard - est stupéfiante. Si j'ai appris quelque chose au cours de ces dernières années à travailler dans le domaine de l'IA, c'est qu'il est très facile de sous-estimer la puissance de modèles d'IA de plus en plus grands. Des choses qui semblaient relever de la science-fiction il y a seulement quelques mois deviennent rapidement réalité.

Je ne parle pas seulement du fait que CoPilot de Github de remplacer les programmeurs. Je parle de remplacer le concept même d'écriture de programmes par des agents d’intelligence artificielle dédiés. À l'avenir, les étudiants en informatique n'auront pas besoin d'apprendre des compétences aussi banales que l'ajout d'un nœud à un arbre binaire ou le codage en C++. Ce type d'enseignement sera dépassé, comme celui qui consiste à apprendre aux étudiants en ingénierie à utiliser une règle à calcul », ajoute-t-il.


Lorsqu’on parle d’intelligence artificielle, deux grands courants de pensée s’affrontent : celui des tiers qui pensent qu’il s’agit d’un outil, ce, sans plus et celui des intervenants et observateurs qui sont d’avis que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne devienne une menace pour la race humaine. Matt Welsh fait partie du deuxième groupe auquel les critiques du second fixent une limite : l’atteinte par les équipes de recherches d’une intelligence artificielle de niveau humain. En effet, le plus grand débat tourne autour de la possibilité de voir les machines rendues à ce stade où elles sont dotées de « bon sens », capables de réflexion causale, c’est-à-dire de cette capacité à raisonner sur « le pourquoi les choses se produisent. »

Google par exemple est lancé en secret sur le développement de Pitchfork, ou AI Developer Assistance. C’est un outil qui utilise l'apprentissage automatique pour apprendre au code à s'écrire et se réécrire lui-même. Comment ? En apprenant des styles correspondant à des langages de programmation, et en appliquant ces connaissances pour écrire de nouvelles lignes de code.

L’intention initiale derrière ce projet était de créer une plateforme capable de mettre automatiquement à jour la base de code Python chaque fois qu'une nouvelle version était publiée, sans nécessiter l'intervention ou l'embauche d'un grand nombre d'ingénieurs. Cependant, le potentiel du programme s'est avéré beaucoup plus important que prévu. Désormais, l'intention est de donner vie à un système polyvalent capable de maintenir un standard de qualité dans le code, mais sans dépendre de l'intervention humaine dans les tâches de développement et de mise à jour. Un tel objectif pourrait ne plus relever de la science-fiction lorsqu’on sait que des équipes de recherche en intelligence artificielle promettent déjà l’atteinte du stade d’intelligence artificielle générale dans 5 à 10 ans.

Et vous ?

Les développements en cours dans la filière du génie logiciel donnent-ils lieu à des inquiétudes légitimes quant à l’avenir des informaticiens humains dans la filière ?
Comment voyez-vous l'intelligence artificielle dans 5 à 10 ans ? Comme un outil ou comme un danger pour votre poste de développeur ?

Voir aussi :

La conduite autonome serait-elle à ce jour qu'une vision futuriste chez Tesla Motors ? L'entreprise vient de changer les objectifs de son Autopilot
La SEC demande à Musk de renoncer à son poste de président de Tesla et exige une amende de 40 millions $ US pour un règlement à l'amiable
Tesla annonce que le nouvel ordinateur pour une conduite entièrement autonome de ses véhicules est en production et fera ses preuves ce mois-ci
Les actions Tesla chutent après que son système d'autopilote soit impliqué dans un accident et l'annonce des batteries de ses véhicules prenant feu

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Avatar de sergio_is_back
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 9:39
Déjà qu'à l'école on n'apprend plus à lire ni à écrire... Autant supprimer l'Education Nationale, ça fera des économies !
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Avatar de Eye_Py_Ros
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 13:19
Allez, j'ose contredire le pdg NVIDIA par ce que ce genre d'actu comment a être soûlante
Sur l'état actuel de l'art, le PDG d'Nvidia se trompe à 94%.
Sur le sujet faire monter l'action nvidia par contre.....

Qu'est-ce qui fait un développeur ce qu'il est ? Il y a développeur et développeur.
Un mauvais développeur c'est un mec qui pisse des lignes de code, un bon développeur , c'est un mec qui pisse des lignes de code, mais lui il le fait bien, il comprend ce qu'il fait.

Si c'était si simple, tout le monde pourrait le faire. Hormis la grammaire et le vocabulaire, que faut-il de plus pour aligner deux lignes de code ?
Personne ne s'est jamais posé la question ? Hormis aligner 10 lignes pour faire une simple action. Qu'est-ce qui permet de faire de grand logiciel ?
La capacité de la maîtrise du contexte et la capacité d'articuler un ensemble pour le rendre fonctionnel, soit la créativité.

Les modèles de langage sont intrinsèquement incapables en eux même uniquement de faire preuve de créativité ou alors elle est aussi limitée que ce que peut faire un moineau. Au mieux elle n'est capable que d'imitation.
La créativité est l'étape au-dessus de la capacité de maîtrise du contexte. On est tranquille ce n'est pas quelque chose que les simples réseaux de neurones peuvent faire.
Lorsque l'on aura produit un système capable de maîtriser le contexte et l'environnement dans lequel il évolue, alors, un très grand nombre de métiers dans le secteur tertiaire pdg compris sera grandement inutile et remplaçable par ce type d'automates.
Mais intrinsèquement la manière dont ils seront construits feront que leur créativité seront limité et ne seras pas capable de prendre des décisions avancées permettant "une croissance d'activité" en dehors du strict chemin sur lequel ils sont déjà lancés, donc une incapacité économiquement parlant de ce diversifier/d'innover donc à terme de survivre .

Une machine capable de faire preuve de conscience de contexte et d'environnement ainsi que de créativité sera plus proche d'une conscience artificielle que d'une IAG. C'est là que le risque cette pose. Celui de la SF et d'un dérapage possible.
En attendant, si c'était si simple que de coder, tout le monde pourrait déjà le faire, passer en n'importe quel langage logiciel vers un langage naturel ne rendra pas la chose plus simple en dehors du Scripting. Et ça ne fonctionnera pas mieux qu'aujourd'hui avec des gens qui ne savent pas concevoir de logiciel et qui nous font un patchwork de code spaghetti qui ne fonctionne pas.

Les GPU de nvidia ne sont pas magique et ne créer pas d'intelligence, on est en pleine mode des réseaux de neurones qui sont très gourmands en calcule pour leur formation, mais ce n'est ni ce type de matériel ni se type d'architecture qui donnera quelque chose capable de remplacer l'homme.

On aurait pu écrire comme titre. <Apprendre a écrire est inutile, dans 5 ans tous le monde aura des tablettes dans les mains>
Pas besoin de faire un dessin en quoi scripter un bout de code a la main en 5minutes reste toujours pratique que de devoir se connecter a internet pour accéder à un servie d'IA après s'être authentifié avec la double authentification de sa banque sur son smartphone 5G pour pondre un script que l'on va passer 2H a débugger pour traiter un csv qu'une simple boucle for aurait pu en venir à bout si c'était juste pour supprimer les espaces inutiles dans les cases et conversion de caractère pour le recensement des pingouins du Groenland. Ben quoi cet exemple vous paraît-il hors sol ?

Moi j'y vois un effondrement intellectuel de la société si on ne peut plus rien faire sans qu'une machine nous assiste parce que l'on nous a vendu que nous n'avions plus besoin de rien faire, parce demain il suffit d'acquérir la machine T2000 pour tout faire a notre place, et après demain il faudra acheter la T3000 qui fait des choses en plus que la T2000 ne savait pas faire comme remplir la nouvelle case du formulaire des impôts des machines autonomes T2000 que nous avons chez nous.

A force de faire monter les enchères, ce n'est pas dit q'Nvidia arrive a tenir la montgolfière action aussi haute. ce sera plutot le tobogan dans 5-10ans lorsque l'on se rendra compte qu'il y a mieux et moins gourmand que les réseaux de neurones, les gens aurons une montagne de GPU que personne ne sait quoi en faire et que l'on pourra même pas recycler pour autre chose...

"""Les développements en cours dans la filière du génie logiciel donnent-ils lieu à des inquiétudes légitimes quant à l’avenir des informaticiens humains dans la filière ?""
Les googlers et scripts kiddies pourront ce poser la question de si il ne serait pas mieux de réaliser une reconversion. Si c'est ça qui compose la "filière informatique" à 50%, je comprends mieux pourquoi une machine bug quand je la touche.

Les vrais concepteurs de logiciel sont tranquilles jusqu'à la retraite (si ce mot existe encore). Comprendre un métier et ensemble de besoins pour le traduire en un ensemble de spécification qui fonctionne sans bug ( le cœur de métier) qui dépasse le logiciel type calculette Windaube ne sont pas près d'être remplacé.
Il faudra toujours un humain pour faire ce que la machine ne sait pas faire, à minima saisir les specs (en français et pas en cromagnion). Le jour où l'on dépassera ce stade, l'intégralité de notre économie/finance n'aura plus aucun sens.

""Comment voyez-vous l'intelligence artificielle dans 5 à 10 ans ? Comme un outil ou comme un danger pour votre poste de développeur ?""

Sur les 50 prochaines années à venir l'IA ne restera qu'un outil, des percé et avancé dans la robotique aurons fait leur apparaîtrons.
Dans 30-40ans nous verrons des automates majors d'homme/conseiller clientèle dans les rayons des magasins.

Dans 50ans nous verrons des automates a grande autonomie, qui seront sur les chaines de production pour combler le manque de main-d'œuvre suite à la Grande Guerre qui aura lieu après la crise énergétique mondiale. On aura le droit au débat pour ceux qui sont "pro machine" et militeront pour que la ville et la vie soient conçues pour que les machines puissent se déplacer librement. Si entre temps le dérèglement climatique ne nous a pas déjà dézingué tous ça. On aura une crise ou des pirates rendrons des machines folles poursuivant des gens avec les flic qui leur courrons derrière avec leur taser....

Mais ce qui est sûr c'est que le monde de l'emploi à part des diminutions de besoin de personnelle dans certain secteurs, tant qu'il y aura des gens assis dans les bureaux de banque ou d'assurance, le monde de l'emploi ne sera jamais radicalement différent.
Des métiers apparaissent d'autres disparaissent mais sur le siècle. Jamais il n'y aura un secteur d'activité entier composé uniquement de machine ou supprimé du jour au lendemain. Sinon ça veut dire que ce secteur est complètement inutile depuis le début et tourne a l'aide de subvention (vous en connaissez ?).

Ceux qui dise que l'IA va tout remplacer sur terre sont eux même en train d'exercer une activité non essentielle. Passer la journée à remplir des cases Excel pour avoir un salaire pour se payer un costard et une Rolex pour vendre à un autre type ton remplissage de case Excel, je n'appelle pas ça un métier utile à l'humanité. (les vendeurs de formation sur YouTube ont déjà tout compris )
Si une machine peut fabriquer la Rolex et le costard, elle pourra remplacer le gars qui saisit les cases. Dans ce cas qui est inutile ?
L'homme ou le travail qu'il faisait.

Je finirai par : Doit-on exterminé les humains par ce qu'ils sont la preuve (dans le cadre artificiel choisi et créer pour cette étude) qu'ils ne servent à rien ? Ou n'avions nous pas créé un système qui part en roue libre et dont sa fonction optimale de créer de la richesse pour les humains ce conclu en : "il faut supprimer les humains de l'équation pour créer encore plus de richesse ?".

Le grand biais de la création : on créer un système au service de quelque chose, à force de l'optimiser on fini par retirer de l'équation le pourquoi du comment pour qui le service a été créé....
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Avatar de pboulanger
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 15:26
La bonne question : qui va valider que la réponse de l'IA n'est pas mauvaise? Les données qui ont servi à entraîner l'IA peuvent être mauvaises ou biaisées. L'IA a déjà démontré sa capacité dans des cas de droits à inventer des procès de toute pièce.

Quis custodiet ipsos custodes? [qui va surveiller les résultats de l'IA]
des développeurs compétents.

Comment devient-on un développeur compétent?
En travaillant sur des programmes et algorithmes (longtemps). Et, surtout, en apprenant de ses erreurs, etc...

Accessoirement un programme n'est pas juste du code: c'est un code qui répond à un besoin fonctionnel émis dans un domaine précis (bancaire, crash-test, calculateur de voiture, etc..). Il ne suffit pas de savoir écrire du code il faut aussi comprendre le contexte dans lequel il va être utilisé!
8  0 
Avatar de BugFactory
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 13:18
Je serai à la retraite avant Java. Et avant Cobol aussi.
7  0 
Avatar de berceker united
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 11:26
Et qui va faire évoluer les intelligences artificiel ? Une intelligence artificiel ?
6  0 
Avatar de ONTAYG
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 11:45
Citation Envoyé par berceker united Voir le message
Et qui va faire évoluer les intelligences artificiel ? Une intelligence artificiel ?
Skynet
5  0 
Avatar de commandantFred
Membre averti https://www.developpez.com
Le 28/02/2024 à 22:06
L'IA ne va pas discuter avec un expert métier pour comprendre un problème en profondeur.
L'IA (neurones) commet des erreurs dont on sait qu'on ne peut pas les filtrer.
L'IA a besoin de prompts. Une courte phrase suffit pour résoudre un problème simple mais il faut des milliers de lignes de prompt pour décrire un logiciel complexe.

Y' a-t-il des IDE spéciales pour rédiger les prompts ?
1. C'est quasi impossible
2. Ca va à l'encontre du principal atout des IA qui consiste à comprendre le langage naturel.

A la fin de ce raisonnement, on finit par rendre le texte du prompt aussi déterministe qu'un langage de programmation. Mais dans ce cas, gagnons du temps et utilisons de vrais langages longuement améliorés au fil des décennies.

L'implémentation de prompts intelligents sur les IDE aurait son utilité.

Mais remplacer un humain, c'est de la SF

J'adore la SF, j'écris de la SF, la SF, c'est génial.

Mais, monsieur le CEO de NVidia, écrire un programme et écrire un roman, ce n'est pas la même chose.
5  0 
Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 12/04/2024 à 0:22
Le domaine de l'intelligence artificielle s'est creusé sur l'idée de faire des agents artificiels spécialisés variés et de les mettre ensemble pour faire un agent composite général. Cela n'a rien de loufoque à première vue, car c'est comme on fait des fonctions très spécialisées, qu'on combine ensuite pour faire des fonctions de plus haut niveau qui font des choses plus complexes.

Là où le bas blesse, c'est que même aujourd'hui, personne n'a créé la moindre fonction capable de faire tout et n'importe quoi. Et dans les faits, plus on monte en capacités diverses et variées, plus il faut introduire de "management". C'est le principe de "découper" la grosse brique monolithique en petits bouts (micro services) gérés de manière standardisée pour qu'on arrive à s'y retrouver (merci les ops). En bref, tout comme la fonction unique pouvant tout faire, l'IA générale comme combinaison d'IA spécifiques est un doux rêve théorique infaisable en pratique.

L'IA générale, qualifiée comme telle justement pour contrer cet aspect spécialisé, n'est cela dit pas un concept nouveau : il s'agit à la base d'une niche dans le domaine de l'IA, où on cherche justement à construire un agent non spécialisé. Par exemple l'intelligence pourrait être modélisée comme une capacité à maximiser les futurs possibles, quels qu'ils soient.

Ce qui se fait majoritairement dans le domaine de l'IA, à savoir de la performance spécialisée, c'est ce qu'on appelle de l'expertise (artificielle). Et je suis content de voir qu'on commence à s'en rendre compte avec des modèles comme Mixtral qui introduisent des concepts de "mixture of experts". Dans le temps on avait aussi ce qu'on appelait des systèmes experts (ça se fait encore mais ça n'est pas la tendance), mais le principe est d'incorporer dans la machine les connaissances d'un ou plusieurs experts, experts qu'on a cherché à mettre au placard avec les systèmes à apprentissage.

Aujourd'hui, le terme d'IA générale est sur le devant de la scène pour de mauvaises raisons : tout comme on fait l'amalgame entre intelligence et expertise depuis longtemps, on fait désormais l'amalgame entre IA générative et générale. Certes les systèmes actuels donnent l'impression de capacités générales, mais on voit vite que ce n'est pas le cas quand on joue un peu avec. Passé l'effet "wow !", on se rend vite compte qu'on a un générateur de texte sans cervelle : s'il a été entraîné sur les bonnes données, il régurgite ce qu'il a vu ailleurs (ce n'est pas pour rien que les procès liés à la propriété intellectuelle explosent), sinon il régurgite quelque chose en lien avec ce qu'on demande mais qui ressemble à ce qu'il a vu, quitte à générer des énormités. Énormités pour lesquelles il n'aura aucun mal à admettre ses erreurs (réponse cohérente dans un texte faisant état d'une erreur), mais sans pour autant les corriger si on recommence (réponse cohérente aussi : même garbage in, même garbage out).

Pour résumer, je suis d'accord que parler d'IA générale sur les technos d'aujourd'hui est un mensonge, mais au même titre que parler d'intelligence tout court l'est aussi depuis le début. Passé la frustration de la définition, c'est à prendre comme un buzzword marketing, et ça c'est la peine usuelle depuis que la publicité existe : faire passer des vessies pour des lanternes. C'est pourquoi on a les retours inverses que finalement on s'en fiche du terme employé, tant que ça sert (comprendre "tant que c'est bon pour le business"). La seule solution pérenne à ma connaissance est de développer son esprit critique pour ne pas tomber dans le panneau.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/04/2024 à 10:32
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Et vous ?

Quelle analyse faites-vous du positionnement de Dana Blankenhorn sur l'AGI ?
Je pense que son analyse est bonne. L'AI actuelle n'est qu'une supercherie médiatique pour vendre un produit. Produit que l'on a déjà sous une forme peu abordable pour le grand public. Mais, le "I" de IA, dans ce cas, n'a pas grand chose avec "Intelligence".
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Partagez-vous l’avis selon lequel l’IA bénéficie de plus de battage médiatique qu’elle n’a de réelle substance ?
Tout à fait. Ça permet à des entreprises, comme OpenAI d'obtenir des financements sur du vent. C'est un phénomène connu, et généralement, ça fait pshiiit tôt ou tard, entrainant des pertes colossales (que le système fera payer aux plus pauvres, donc pas d'inquiétude)
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
ChatGPT et les autres célèbres modèles d’IA sont-ils à la hauteur de leur succès ou cela est-il simplement dû à la surmédiatisation ?
Bien sûr que c'est dû à la surmédiatisation. Le reste n'a que peu d'intérêt.
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Que pensez-vous de l'AGI ? Sera-t-elle un jour une réalité ou restera-t-elle insaisissable pour toujours ?
Ça, je n'en sait rien. Mais je ne pense pas que je le connaitrai, et c'est tant mieux. Car, quoi qu'il arrive, ce sera toujours le pire que les hommes choisiront.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/04/2024 à 8:06
Citation Envoyé par Matthieu Vergne Voir le message
Là où le bas blesse
Juste pour rappeler que l'expression c'est : Là où le bât blesse.
Ça vient du temps où l'on chargeait les ânes ou les mulets ou les mules. Le chargement de ces pauvres bêtes est le bât. Et, parfois, l'animal refusait d'avancer car il était blessé par le chargement. Il fallait alors chercher l'origine du problème. D'où l'expression : C'est là que le bât blesse.
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