
Mais des développeurs expliquent les raisons de leur scepticisme à propos de ces solutions
Microsoft a prédit que 500 millions d’applications informatiques doivent être mises sur pied entre 2020 et 2025, soit beaucoup plus que ce qui a été réalisé en 40 ans par des travailleurs traditionnels de la filière. En toile de fond, c’est l’annonce d’une pénurie ; c’est-à-dire qu’il y aura plus de programmes informatiques à mettre sur pied que de personnes disponibles pour faire le travail. C’est dans cette mouvance que des acteurs de la filière se sont mis à lancer des plateformes low code. L’un des objectifs : répondre à la pénurie des développeurs traditionnels en ouvrant un peu plus la filière aux développeurs citoyens – des tiers qui ne sont pas des spécialistes de l’informatique – tout en cassant les coûts de gestion des projets. Certains développeurs expriment néanmoins leur scepticisme par rapport à ces solutions.
Et l’un des motifs mis en avant par les sceptiques est celui de la dépendance à une plateforme dont les mises à jour peuvent mettre à mal des projets qui s’appuient sur une précédente version. Il y a en sus que la plateforme low code est susceptible de fermer avec les conséquences évidentes qui s’en suivraient. Cela s’est vu au troisième trimestre de l’année précédente avec l’annonce de la fermeture de la plateforme low code d’Amazon dénommée Honeycode, trois ans après son lancement. Le bide n’était pas sans faire penser à celui de Google avec la fermeture de sa plateforme low code App maker 4 ans après son lancement.
« Le principal reproche que j'ai à adresser aux outils low code / no code est qu'ils sont en général adossés à une plateforme en ligne propriétaire et sur abonnement. Aussi longtemps qu'on a besoin de son application, on est captif du service et on doit payer », commente un intervenant sur les forums developpez à propos de la plateforme no code PowerApps de Microsoft.
Et ce n’est pas tout étant donné que certains développeurs soulignent les limitations au niveau des fonctionnalités et de l’interface utilisateur, ainsi que les difficultés de mise à l’échelle comme résultante du fait de dépendre des modèles fournis par la plateforme low code
L’utilisation des outils low cost divise dans la filière du développement d’applications étant donné que certains acteurs n’en mentionnent que les avantages.
« Les avantages du low code sont nombreux. L'un des principaux est la rapidité avec laquelle les applications peuvent être mises sur pied en s’en servant. Les formulaires d'application low code sont constitués de blocs de code et d'interfaces intuitives aisées à utiliser, ce qui facilite le travail. Cela signifie que les organisations peuvent créer des applications commerciales en quelques semaines, voire quelques jours, au lieu de consacrer des mois, voire des années, au développement. Le développement d'applications se fait dans tous les services, et pas seulement dans ceux dédiés à l’informatique. Les employés ayant des compétences minimales en codage manuel peuvent produire des applications, ce qui permet d'économiser du temps et de l'argent et de réduire les retards dans le domaine informatique », commente l’éditeur de solutions Alpha Software.
Le low-code est susceptible de remplacer le codage traditionnel. C’est ce qui ressort d’une étude de Mendix, un éditeur de solutions low-code. Dans les chiffres du sondage, 87 % d’un lot de 556 entreprises répondantes, basées aux USA, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, envisagent d’accélérer le rythme de leur développement logiciel en s’appuyant sur les outils low-code.
Les chiffres font par contre montre d’un faible taux d’adoption de ces solutions par les développeurs traditionnels. Seuls 7 % des développeurs sont susceptibles d’utiliser des outils low-code ou no-code pour entamer un projet d’application we. C’est ce qui ressort d’un sondage sur un échantillon de 191 développeurs de 60 pays.
La majorité des répondants est susceptible de mettre sur pied une application web en écrivant le code à la main. Le nombre de développeurs à même de s'appuyer uniquement sur les outils low-code ou no-code demeure très faible : un peu plus de 6 %. La majorité (66 %) préfère encore l'écriture classique du code. 22,3 % sont susceptibles de combiner les deux méthodes et 4,8 % ont recours à des services professionnels.
Toutefois, les développeurs débutants sont les plus susceptibles d'opter pour ces outils : seuls 45 % d'entre eux préférant écrire du code. Les ingénieurs ayant plus de 10 ans d'expérience ne sont que 2 % à préférer les outils low-code ou no-code.
Ces chiffres tombent dans un contexte où le low-code ou no-code est chaque jour positionné par certains acteurs comme un danger pour les travailleurs de la filière du développement d’applications. En effet, d’après des données de Gartner, 80 % des produits et services technologiques seront construits par des personnes qui ne sont pas des professionnels de la technologie. Gartner s'attend également à voir davantage d'annonces de lancements de technologies par des entreprises non technologiques faire la une des médias au cours de cette année. Et d'ici 2042, plus d'un tiers des fournisseurs de technologies devraient être en concurrence avec des fournisseurs non technologiques.
Sources : Twitter, alpha software
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