
« Grâce à Copilot, les étudiants peuvent générer de façon instantanée des solutions de code par autocomplétion à partir de l'énoncé du problème ou du nom de la fonction. Si vous n'avez pas encore utilisé Copilot, vous ne mesurez peut-être pas encore la gravité de la situation », indique-t-il.
« Imaginons que vous demandiez à vos étudiants de l'introduction au CS d'écrire un programme Python itératif qui donne la somme de tous les nombres de 1 à N. Vos étudiants devront alors s'asseoir et écrire du code, et peut-être même réfléchir un peu. Aucune de ces corvées pour nos étudiants armés de Copilot ! Il leur suffit de copier et de coller l'énoncé du problème dans leur IDE sous forme de commentaire, de taper la définition de la fonction "def output_sum(N) :", puis d'appuyer sur la touche Tab pour obtenir le reste (TOUT ce qui est en gras a été généré par Copilot) », ajoute-t-il.
« Tout le code en gras que vous voyez ci-dessous a été généré automatiquement. J'ai simplement tapé les noms de fonctions et les paramètres (parfois, je n'ai même pas été aussi loin !) », lance-t-il.
Emery Berger lance l’alerte dans un contexte où un sondage fait état de ce que seuls 7 % des développeurs sont susceptibles d’utiliser des outils low-code ou no-code pour entamer un projet d’application web en 2022.C’est ce qui ressort d’un sondage sur un échantillon de 191 développeurs de 60 pays.
La majorité des répondants est susceptible de mettre sur pied une application web en écrivant le code à la main. Le nombre de développeurs à même de s'appuyer uniquement sur les outils low-code ou no-code demeure très faible : un peu plus de 6 %. La majorité (66 %) préfère encore l'écriture classique du code. 22,3 % sont susceptibles de combiner les deux méthodes et 4,8 % ont recours à des services professionnels.
Toutefois, les développeurs débutants sont les plus susceptibles d'opter pour ces outils : seuls 45 % d'entre eux préférant écrire du code. Les ingénieurs ayant plus de 10 ans d'expérience ne sont que 2 % à préférer les outils low-code ou no-code. Ces chiffres tombent dans un contexte où le low-code ou no-code apparaît chaque jour comme un danger pour les travailleurs de la filière du développement d’applications. En effet, d’après des données de Gartner, 80 % des produits et services technologiques seront construits par des personnes qui ne sont pas des professionnels de la technologie. Gartner s'attend également à voir davantage d'annonces de lancements de technologies par des entreprises non technologiques faire la une des médias au cours de cette année. Et d'ici 2042, plus d'un tiers des fournisseurs de technologies devraient être en concurrence avec des fournisseurs non technologiques.
Le no-code est le futur de la filière programmation de logiciels pour une tranche d’acteurs de la filière de la programmation informatique. « Le no-code est le futur de la filière programmation parce que les programmeurs sont toujours plus productifs lorsqu'ils travaillent au bon niveau d'abstraction pour le problème qu'ils essaient de résoudre », lance le fondateur de la startup Bubble comme raison pour laquelle les professionnels de la filière doivent soutenir les outils no-code. La question divise néanmoins dans le milieu sur des aspects comme la maintenance des logiciels produits à partir d’outils low code ou no-code.
En effet, alors qu'il était toujours en période de test, GitHub Copilot a fait l'objet de plusieurs tests qui ont révélé qu'il reproduisait aveuglément des blocs de code - ce qui lui a valu des critiques acerbes de la part des experts, mais aussi de la communauté. Une étude avait ensuite révélé que dans 40 % des cas, les suggestions faites par Copilot comportent des failles de sécurités, parfois graves. En d'autres termes, l'étude suggérait que les développeurs doivent rester éveillés lorsque Copilot est activé, car ils font face à un taux de code défectueux de 40 %.
Sources : Emery Berger, Sondage
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