
« Plus de la moitié des personnes interrogées affirment que leur entreprise ne gère pas bien la dette technique, ce qui montre que le fossé entre les ingénieurs et les dirigeants se creuse au lieu de se combler. Les ingénieurs sont clairement convaincus que la dette technique est la principale raison des pertes de productivité, mais ils semblent avoir du mal à en faire une priorité », indique l’étude.
Les développeurs comme dans les autres corps de métier sont généralement désireux de partir vers d'autres entreprises pour gagner plus d'argent, relever de nouveaux défis ou bénéficier d'options de travail plus souples. L’enquête de Stepsize vient de mettre en évidence une raison additionnelle pour laquelle les ingénieurs en informatique pourraient vouloir démissionner : la mauvaise qualité du code de leurs collègues. Les sollicitations dans le métier d’ingénieur en développement de logiciels sont fréquentes en matière de gestion de la dette technique créée par des pratiques de codage passées non documentées et exotiques.
La gestion de la dette technique est cependant plus large. Le terme peut tout couvrir, depuis une implémentation informatique majeure, comme un système bancaire central qui nécessite une décennie de corrections de bugs, jusqu'au choix du langage de programmation pour construire les systèmes dorsaux. Dans ce dernier cas, les mises à jour ultérieures du langage peuvent obliger les développeurs d'aujourd'hui à réécrire un ancien code écrit par des développeurs de longue date qui écrivaient dans des conditions différentes et qui n'ont peut-être pas documenté ce qu'ils faisaient et pourquoi ils le faisaient. C'est un gros problème pour les entreprises qui ont des millions de lignes de code écrites dans un langage.
La charge de travail y relative est source de baisse de morale chez les développeurs comme le souligne Stepsize : « Le moral des employés est l'une des choses les plus difficiles à gérer, surtout maintenant que les entreprises adoptent des solutions de travail à distance à long terme. L'enquête révèle que la dette technique est en fait un facteur important de la baisse du moral. Les développeurs ont souvent l'impression d'être obligés de donner la priorité aux nouvelles fonctionnalités au détriment de travaux de maintenance essentiels qui pourraient améliorer leur expérience et leur vitesse de travail, ce qui a un impact considérable. »
En sus, l’enquête souligne que 20 % de l’échantillon interrogé pointe le type de dette technique comme l’une des raisons principales du départ d’une entreprise pour laquelle ils ont travaillé. Grosso modo, la gestion de la dette technique apparaît au 4e rang des raisons mises en avant par les participants au sondage de Stepsize. La question salariale arrive néanmoins en tête avec une concentration de 82 % des participants.
Des développeurs peuvent de plus chercher à changer d’employeurs en raison du manque de défis techniques et de possibilités de croissance. 75 % de l’échantillon interrogé partage cet avis. De plus, dans un contexte mondial marqué par la pandémie de coronavirus, 68 % ont pointé la possibilité de travailler à distance comme un facteur déterminant pour poursuivre avec une entreprise donnée.
Source : Stepsize
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