COBOL, pour COmmon Business Oriented Language, est un langage de programmation conçu vers la fin des années 50 pour la programmation d'applications de gestion. Vu l’âge de ce langage, on serait en droit de penser qu’il est tombé en désuétude et que des technologies plus récentes ont pris sa place. Ce n’est pourtant pas le cas. COBOL est encore largement utilisé. Mieux, il reste le langage le plus utilisé dans le secteur des services financiers à travers le monde.
De plus, le langage semble bien parti pour être là encore longtemps, puisque pour les banques, changer tous leurs mainframes est une entreprise compliquée et coûteuse. Même une transition vers de nouveaux systèmes prendrait probablement plusieurs années. Et surtout, pourquoi penser à changer un système qui marche ? Chaque jour, des millions de transactions bancaires et des mainframes sont gérés par un logiciel programmé en COBOL.
Cependant, les experts en COBOL sont pour la plupart vieux ou vieillissants. Le langage n’est pas suffisamment populaire auprès des jeunes programmeurs. Les détracteurs du langage condamnent son manque de polyvalence. De plus, les jeunes développeurs ne sont pas très enclins à se servir d’un langage de programmation utilisé pour les mainframes alors que le cloud computing exerce une domination sans partage sur notre ère.
Ce qu’il faut cependant retenir, c’est que la sécurité que procure la conservation de COBOL aux grandes banques est la principale raison pour laquelle le système ne disparaîtra peut-être pas de sitôt. John Schlesinger, architecte en chef de Temenos, une entreprise qui vend des logiciels aux banques, déclare que « bien que de petites banques aient réussi à éliminer leurs anciens systèmes, aucune grande banque n’a osé le faire » parce que « le coût d'une révision majeure et le risque d'une mise à niveau bâclée laissant les clients sans accès à leurs comptes bancaires sont trop élevés ».
Toutefois, ce n’est pas comme si COBOL ne coûtait rien aux banques. Des estimations de l’entreprise de recherche Celent portent le montant total que les banques devraient dépenser en technologie cette année à 261 milliards de dollars. 67 % de cette somme faramineuse seront intégralement consacrés à l’entretien des vieux systèmes. Et il peut s’avérer bien plus coûteux d’essayer de superposer les nouvelles technologies de pointe à ces systèmes d’une autre ère.
Ne manquant que rarement à l’appel, les internautes se sont empressés d’opiner sur ce langage. Pour eux, il ne s’agit pas de langage ou encore de difficulté de superposition de technologie de deux ères différentes. Pour eux, il s’agit juste des banques qui ne veulent pas mettre la main à la poche pour payer des programmeurs compétents.
Source : The Wall Street Journal
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